Plan A, plan B: plan Villepreux, le désordre !

 Plan alphabet😉?

Quand ici ou là, on parle de plan A, plan B? Je m'interroge. Et le plan C alors, il  n'y en a pas?
Idéalement le rugby c'est une multiplicité de "plans" qui se décident instantanément après prise d'indices rapides d'une situation donnée, non?

C'est ce qu'a d'abord fait Romain NtMack à la fin d'un match ou pour le coup, il n'avait pas été à la fête après deux erreurs consécutives (en avant dans son camp à la 68ème, mais Ramos en fait un deux minutes plus tard qui coûte 3 points, pénaltouche en ballon mort à la 72ème).
Mais avec le soutien moral de ses partenaires,  il a ensuite utilisé toute sa panoplie de joueur de rugby, fruit d'aptitudes innées et de beaucoup de travail durant de nombreuses années avec beaucoup de sacrifices comme il a pu le dire dans des interviews. Des aptitudes physiques et "réflexes" poussés à leur maximum, un mental de fer, et la capacité immédiate d'utiliser "toutes les lettres de l'alphabet" à disposition.

Les autres paramètres étant bien entendu ses partenaires en capacité de l'aider ou prolonger son action, et ses adversaires qui commettront la petite erreur face à cette prise d'initiative, ou activeront à leur tour leur intelligence situationnelle pour la bloquer.
Mais il ne faudrait pas oublier la filiation. Non pas l'histoire du père ou de l'oncle, mais l'histoire du jeu à la toulousaine qui prend sa source chez René Deleplace.
Dans sa fiche wikipédia on peut y lire:
"Prémonitoire, le dernier billet de René Deleplace, tel un véritable testament, adressé notamment à Pierre Villepreux, fut précisément consacré à l'étude du concept de « french flair".
Le fameux French Flair évoqué par Richard Escot dans cette chronique  lui qui rendit hommage à Deleplace à sa façon dans cette chronique  (voir photo)

Pierre Villepreux, ce grand pédagogue , en fut  donc son plus fidèle disciple (sans tout vraiment comprendre, voir à la suite😏).

Extrait Wikipedia:
"En 1987, il est diplômé de l'INSEP pour son mémoire Rugby de mouvement et disponibilité du joueur où il défend un rugby fondée sur un principe de liberté d'initiative des joueurs qui préside au mouvement général[9]." L'article cité en référence est celui-là.
 
Pendant des années cet article du journal Sud-Ouest m'a suivi un peu partout, ce qui explique son état de délabrement avancé.
Je n'ai jamais rien trouvé d'aussi clairement expliqué sur les vertus du désordre.
"...plus le temps passe et plus je me dis que c'est une façon positive de concevoir l'éducation du rugbyman et par extension, l'éducation tout court."

Bien évidemment quand je l'ai croisé à Auckland, le jour de Australie Galles, veille de la finale de la Coupe du Monde, je n'ai pas eu le loisir ni l'envie de lui parler de mon "admiration".



En 2011, il fut interrogé dans un journal qui a titré 
Et à la fin de la Coupe du Monde il a écrit ce texte.

J'aurais pu le rencontrer lors de Quinconces 3  où il expliquait ne pas avoir compris grand chose à Deleplace, du moins au début. Mais je n'ai pas dépassé le cap de la saison 1😏 (lire ici) peu emballé (ou intimidé) à vrai dire par l'aspect "regroupement sur plusieurs jours".


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