Moral en berne
Dans cet article récent Aaron Smith parle de la défaite des Blacks en demi-finale de la coupe du monde de rugby 2019:
« Je ne crois pas qu’on puisse s’en remettre un jour, pour être honnête. Cela vous colle à la peau pour toujours. En tout cas, moi, je ne m’en suis pas remis. Je suis quelqu’un d’émotif, je ne cache pas mes émotions… »
On peut donc considérer que certains joueurs plus que d'autres auront du mal à s'en remettre.
Et dans une moindre mesure, journalistes et spectateurs ont aussi du mal à passer à autre chose.
Marc Duzan (Midi Olympique) l'écrit de manière très "musclée" (extrait) Léo Faure (Midi Olympique) parle de rebond à venir et d'émotions (extrait)
Richard Escot (L'Equipe) dans la dernière chronique de son blog personnel écrit
"Un ressort s'est brisé, il affaisse nos emportements. Nous en venons à ressentir les aspérités d'une route qui mène au titre mondial. Un voile de tristesse recouvre nos émotions ovales, lesquelles ont perdu de leurs éclats de voix. Depuis vendredi dernier, l'automne nous enveloppe à mesure que le thermomètre descend de plusieurs degrés. La nuit tombe vite en cette fin octobre."
Il est difficile de trouver de la documentation rapidement accessible et récente qui explore la psyché du supporter.
Encore plus concernant le supporter de rugby. Les articles ci-dessous parlent bien évidemment de foot mais le phénomène émotionnel est identique.
- Supporter une équipe est usant émotionnellement
- Enquête sur le supportérisme : les supporters au stade de l'émotion
- Coupe du monde : pourquoi sommes-nous heureux quand la France gagne ?
- Comment se remettre de ses émotions après la finale de la Coupe du monde ?
- Football, pourquoi il déchaîne tant les passions ?
- Pourquoi vit-on des émotions si uniques grâce au sport ?
- Les 8 logiques d’engagement des fans de sport
- Raison et déraison des foules (cf 4.2. Les foules éphémères)